L'ANNIVERSAIRE DE FRANÇOIS
glaçon là, sur sa langue et sur ses doigts quelle lèche voluptueusement, en me regardant droit dans les yeux. Cen est trop! Je dois absolument, impérativement sortir dici. Il en va de mon amour pour Gabrielle et de mon contrôle. Jai maintenant la certitude quelle fait tout ce manège à ma seule intention. Je me sens comme dans un film projeté au ralenti dans lequel le décor entier disparaît pour ne laisser que cette seule vision dune femme fatale. Elle me manipule comme un pantin... Elle en met presque trop, mais de façon si discrète, que moi seul peux capter ses gestes.Cest une véritable torture, mais je suis pris au piège. Mon corps ma, une fois de plus, trahi: je suis plus dur que jamais. Je ne peux tout simplement pas me lever, là, tout de suite. Je respire profondément, tournant la tête en direction de lentrée dans lespoir de voir arriver enfin celle qui ma mis dans un tel pétrin. Mais la situation senvenime... La voilà qui savance vers moi. Je jette un coup dil suppliant en direction de lentrée en espérant (ou peut-être était-ce le contraire) voir Gabrielle arriver. Mais non! Et le bar qui commence à se vider... Je la vois qui sapproche, gracieuse malgré ses chaussures impossibles, sa robe laissant paraître ses longues jambes soyeuses à chaque pas. Et le bout de ses seins qui semblent pointus au point de déchirer la robe, ses ongles, rouges et longs, sur le verre... Elle se glisse derrière ma chaise et me murmure à loreille: Votre compagne nest toujours pas arrivée... Puis-je me joindre à vous? Voix basse et douée, avec une pointe daccent anglais. Parfum épicé, suave... nouveau frémissement dans mes pantalons. Je me lève à moitié et bafouille: Elle ne va pas tarder. Je suis sûr quelle va arriver d'une minute à l'autre... 9 |
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