L'ANNIVERSAIRE DE FRANÇOIS Mon cerveau me torture, me projetant des images de cette mèche enroulée autour de mes doigts, entre mes lèvres. Une femme a-t-elle le droit davoir de tels cheveux? Mes sens sont aiguisés mais sélectifs. Je nentends plus le brouhaha du bar, que le battement de mon sang qui se dirige dun coup dans mon entrejambe. Je ne vois rien dautre que cette apparition sublime. Je limagine flottant au-dessus de moi, dans un immense lit de satin. Cette crinière rousse dans mes yeux, dans ma bouche... Oh! merde, je suis dur comme un cheval... Encore une fois, je mimpose limage de Gabrielle. Ma douée et blonde Gabrielle, dont les cheveux courts lui donnent un petit air juvénile. Ma petite Gabrielle, si exceptionnelle, aux yeux bleus superbes. Aux yeux si éloquents quil ne lui est souvent pas nécessaire de parler, surtout au lit. Je me retourne, rouge de confusion. Elle a lu le désir sur mon visage... Et moi qui nai pas encore porté attention au sien, étant trop captivé par son corps. Ce rouge sur des lèvres que je devine charnues, comme celles de Gabrielle, ces verres lui donnant un air à la fois sérieux et coquin... cest à rendre un homme fou. Arrive, Gabrielle, que je puisse tattaquer comme un animal! Arrive, vite! Je risque un autre regard. Elle se lève de son tabouret, comme pour parler discrètement au barman, tout en appuyant ses coudes au bar. Elle lui murmure quelque chose et hoche innocemment la tête dans ma direction. Mais ce ne sont pas ses yeux que je regarde... Dans cette position, ses seins frôlent et caressent le marbre du bar. Elle en est tout à fait consciente et se balance lentement, lascivement, comme en une danse langoureuse, jusquà ce que leurs pointes jaillissent. Elle penche la tête sur son épaule et ferme les yeux un moment, sans interrompre son petit jeu. Ses longs doigts saisissent un glaçon du bout des doigts et y posent les lèvres délicatement, comme un baiser. Sy dépose ensuite la petite langue rosé, fraîche, enivrante. Elle laisse fondre le
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