L'ANNIVERSAIRE DE FRANÇOIS
Le bar de l’hôtel Régence est l’un de ces endroits aux bruits feutrés et à l’éclairage tamisé. Les fauteuils éparpillés autour de ses petites tables et recouvertes de velours y sont presque excessivement rembourrés. Un jazz léger et discret flotte dans l’air et la clientèle qui le fréquente, surtout en début de soirée, se veut élégante et raffinée. Hommes d’affaires, professionnels, mais aussi une certaine faune "artistique" s’entasse autour de ses tables nappées d’un tissu délicat, surtout en ce vendredi où l’on présente un important défilé de mode à l’hôtel. J’arrive au bar à dix-sept heures quinze avec mon copain Stéphane. Il s’est joint à moi, prétextant qu’il veut laisser la circulation se calmer un peu avant de retourner chez lui, à l’autre bout de la ville. Mais je ne suis pas naïf... il désire seulement jeter un coup d’œil à Gabrielle. Après avoir pris place à l’une des rares petites tables libres et commandé un martini, nous commençons peu à peu à nous détendre. L’endroit est bondé... Un bar d’hôtel typique avec tous ses clients trop bien habillés, jasant sans cesse sans écouter la moindre réplique de leur interlocuteur, trop occupés à se faire remarquer et à tenir
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